Techniques

L’ostéopathe dispose d’un large choix de techniques lui permettant de s’adapter à de très nombreuses situations cliniques. L’extrême douceur de certaines techniques fait qu’il n’y a presque pas de contre-indications à sa pratique. Les techniques en ostéopathie peuvent être divisées en trois grands groupes: structurelles, crâniennes et viscérales.

Elles consistent à redonner de la mobilité à certains tissus par des manipulations en ayant pris toutes les précautions que réclament ces techniques.

A aucun moment, et ce même si on entend un crack, il ne s’agit de remettre en place quelque chose de déplacé, mais de redonner à la partie du corps concernée toute sa physiologie.

Cette technique est souvent redoutée car elle produit un bruit de craquement. Elle ne vise pas, comme le croit la légende populaire, à remettre en place des os ou des vertèbres qui seraient  » déplacés  » ,mais à redonner un bon mouvement à une articulation. Après un diagnostic précis, le médecin ostéopathe applique sur l’articulation une force mesurée visant à libérer le blocage de l’articulation.

Techniques fonctionnelles :
techniques douces allant dans le sens du relâchement des tissus de la région à traiter. Elle s’appliquent dans tous les cas.

Techniques structurelles :
techniques de faible amplitude et de haute vélocité respectant les limites physiologiques du patient. Elle ne peuvent être pratiquées chez le nourrisson ni chez les patients présentant des contre-indications absolues ( maladies systémiques, fragilités locales, chirurgicales, etc.)

Techniques myotensives :
techniques de positionnement utilisant le « contracter relâcher ». Elles demandent une participation active du patient et sont plutôt indiquées dans les phases aiguës. Elles s’adressent à tous les patients.

Il aura fallu 20 ans de recherche anatomique et pratique à WG Sutherland pour décrire les fondements d’une mécanique crânienne. Il passa tout le reste de sa vie à travailler et à raffiner ce concept d’un point de vue anatomique et mécanique, mais surtout à l’intégrer parfaitement dans l’ostéopathie qu’enseignait Still.

Le crâne est composé de 22 os, tous reliés entre-eux par des sutures, qui sont des zones de liaisons semblables à des articulations, comportant des vaisseaux, des nerfs, et des tissus élastiques. Elles ont une tendance naturelle à s’ossifier avec la croissance. Ce sont des zones de mouvement possible pour les os du crâne.
Il existe également une particularité anatomique très importante au niveau du crâne, c’est la présence de la dure-mère, tissu fibreux qui est solidement attaché à l’intérieur du crâne, qui tapisse le canal vertébral et se prolonge jusqu’au sacrum. Elle fait partie des méninges.
Dans la mécanique crânienne décrite par Sutherland et rapportée par Magoun, les expansions de la dure-mère, que l’on nomme “faux” à cause de leur forme, ont un rôle de ligament. Sutherland les nomme “Membranes de Tension Réciproque” (MTR).

Comment l’ostéopathie crânienne agit-elle?

En utilisant les principes ostéopathiques d’exagération de la dysfonction ou de correction directe, l’ostéopathe, au travers de pressions douces, précises, sensibles, va permettre au corps de retrouver son équilibre, de reprendre conscience d’une zone devenue muette suite à un traumatisme.
L’ostéopathie crânienne n’est pas une sorte d’ostéopathie, c’est tout simplement un prolongement naturel de l’approche ostéopathique globale du corps. Ses spécificités sont uniquement dues aux particularités anatomo-physiologiques du massif crânio-facial.
Elle n’est pas qu’un travail sur les os du crâne ou leur mouvement, elle vise à restaurer un équilibre harmonieux de tensions entre toutes les structures osseuses, méningées, musculaires, faciales.
Elle est très souvent utilisée pour les nourrissons et les bébés qui ont subi des contraintes importantes lors de l’accouchement. Elle permet un retour à la santé plus rapide, en parallèle avec une prise en charge médicale dans les pathologies telles que névralgie des nerfs crâniens (faciale, du trijumeau), sinusites, problèmes dentaires et orthodontiques, troubles ORL, déformations crâniennes, troubles de la déglutition, de la succion, maux de tête, migraines, …

Cette branche de l’ostéopathie concerne les organes internes ou viscères (foie, estomac, intestins, poumons..) et les membranes (fascias) qui enveloppent tous les muscles et viscères du corps humain. On l’appelle « ostéopathie fonctionnelle » par opposition à l’ostéopathie structurelle qui s’intéresse au squelette et aux muscles.

Elles s’adressent aux organes viscéraux qui pour plusieurs raisons peuvent avoir perdu de leur mobilité et leur motilité, ceci ayant engendré des perturbations de leur métabolisme et éventuellement provoqué différentes douleurs à distance.

L’ostéopathe va alors chercher à leur redonner ces mobilité et motilité perdues.

Les manipulations fonctionnelles sont très douces. Par des tests manuels, l’ostéopathe recherche les tensions anormales des fascias et des ligaments qui « accrochent » les viscères à l’appareil squeletto-musculaire. Par de très fins mouvements indolores et non agressifs, il libère ces tissus de leurs surtensions afin de restaurer leur souplesse, ce qui amène généralement un soulagement.